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Le mercredi 15 juillet 2009.
Pays : Espagne
Lieu : Ile de Graciosa au nord de l’archipel des Canaries
Position : 29°13’N – 13°30’O
Distance depuis notre départ : 1700 MN – 3150 Km
Un mois au Maroc! Du 12 juin au 12 juillet! 1ère partie.
Première approche de ce nouveau pays lors d’une ballade d’une journée depuis Ceuta. Après avoir franchi la frontière marocaine à pied, c’est un taxi collectif qui nous emmène jusqu’à Tétouan, à 7 dans la Mercedes! Au programme, visite de la Médina, thé à la menthe, pâtisseries marocaines, cours d’Arabe, change en Dirham…
Le fort vent d’ouest permanent nous bloque le passage du détroit. Après une première tentative infructueuse, nous comprenons qu’il nous faudra attendre un vent d’est pour passer Gibraltar. Le courant étant très fort, le brouillard souvent présent, et les cargos en quantité, il n’est pas envisageable de passer en Atlantique en tirant des bords à travers le détroit. Au programme, quelques travaux: plein de gasoil pour 0.60€/l, remplacement de notre girouette, épissures, nettoyages…
Enfin, après 12 jours d’attente, le détroit de Gibraltar nous ouvre ses portes, grand moment: “Au revoir Méditerranée” et “Bienvenue dans l’océan Atlantique et ses marées”!
Et les premières brioches d’Anne-Laure…
Nabucco fait sont entrée au Maroc à Rabat dans la toute nouvelle marina Bouregreg, en plein développement, le personnel est très accueillant. Après une heure de formalités au ponton d’accueil (photo de gauche): médecin venant de l’aéroport (grippe oblige), douanes, police, gendarmerie Royale, police de l’immigration, et police canine avec un beau labrador (pour la drogue), nous voici amarré sur notre 1er catway en Atlantique (photo de droite). Dans une modernité qui contraste avec le reste de la ville.
Nous rencontrons Elisabeth, mariée avec Amhed qui a fait ses études avec le père d’Etienne (beau-frère de Damien). Visite de la Médina (quartier commerçant de la ville) sous un vent des sables et partage d’une vie au Maroc depuis 37 ans.
Bslâma (au revoir), en attendant la 2ème partie.
Bise
s de l‘équipage de Nabucco sur une île où le vent n’arrête pas de souffler.
Le mercredi 3 juin 2009.
Pays : Espagne
Lieu : Ceuta
Position : 35°53’N – 05°19’E
Distance depuis notre départ : 985 MN – 1824 Km
Buenos Dias, en juin toujours en Espagne mais en Afrique!
Comment est-ce possible? Partis des Baléares pour une navigation de 3 nuits, nous atterrissons au Cabo de Gata (angle Sud Est de l’Espagne) pour nous protéger d’un coup de vent d’ouest.
Puis en une journée, le vent tourne de 180°, nous nous réfugions alors au port d’Almérimar pour nous protéger d’un coup de vent d’est! Nous retrouvons avec plaisir Allegra, un voilier qui mouillait à côté de nous à Cabo de Gata. Un allemand et une suissesse avec qui nous parlons anglais!
Le coup de vent passé, nous prenons ensuite la direction de Ceuta (à l’entrée du détroit de Gibraltar), une enclave espagnole au Nord du Maroc, pas besoin de faire de formalités, nous sommes toujours en Espagne. C’est qu’on est un peu feignants! Cette route nous permet de franchir l’autoroute des ferries et des cargos au large entre l’Espagne et le Maroc, au moteur, faute de vent. A cet endroit, le trafic est moins dense que dans le détroit. Arrivés à Ceuta, il ne nous reste plus qu’à longer les côtes du Maroc pour passer Gibraltar et nous retrouver en Atlantique.
En échange de l’absence de vent, nous avons la compagnie de nos amis les dauphins à plusieurs reprises.
Cliquez sur ce qui suit pour voir une vidéo (la 1ère en ligne, il y a un début à tout)
Dauphin tournant
Anne-Laure: à 8h30, 3 dauphins me saluent pendant mon quart, “Multitâches” reste un moment seule avec moi à l’étrave. Lorsque j’enlève mes lunettes de soleil, elle fait un écart brusque, comme effrayé.
Deux autres la rejoignent et elle s’en va: “Trace de pas” et “Le rayé” sont plus joueurs. Ils restent jusqu’à 9h15.
Damien se réveille à peine, lorsqu’ un groupe de 8 dauphins arrivent à 9h20.
Vers 9h30, seulement 3 dauphins partagent notre étrave. Un plus jeune tout fou “Trou blanc” fait de grandes embardées et vient se confronter à un plus gros “Aileron tacheté”. “Trace de pied” (déjà vu plus tôt) reste côte à côte avec “Aileron tacheté”.
Bises en attendant le bon vent pour passer en Atlantique.
Le jeudi 21 mai 2009.
Pays : Espagne
Lieu : Au large du Cap de Palos
Position : 37°25’N – 00°00’E
Distance depuis notre départ : 543 MN – 988.3 Km
Buenos Dias, en mai, l’équipage de Nabucco fait le point.
Nabucco est en voyage au long cours, nous recevons à l’instant l’interview de l’équipage alors que Nabucco franchit le méridien de Greenwich dans la brume en ce jeudi 21 mai 2009 vers 16h40 au niveau du cap de Palos, côte espagnole.
1/ Qu’as-tu ressenti au moment du départ?
Damien: Le we du 15/10/08 a été un moment très fort pour moi. Un vrai bonheur simple de voir amis et familles durant ce passage lent mais sûr vers notre nouveau mode de vie pour quelques années. Ce fut le réel moment de départ, où il a fallu accepter de laisser un bout de nos cœurs sur le quai.
Anne-Laure: Lequel ? Le we du 18 octobre 2008 restera longtemps gravé dans ma mémoire… Intense en émotions en tout genre. Vos témoignages d’affections nous ont porté dans ce qui allait suivre, nous avons fait le plein de “chauds doudous”. Autrement, quitter les côtes françaises a été un moment “pincement au cœur” du style, “à dans 5 ans”…
2/ Te sens-tu en voyage au long cours, pourquoi?
D: Pas encore tout à fait mais de plus en plus de signes sont présents: nous avons dit “au revoir” aux côtes françaises en partant de Marseille. Quand on achète une baguette de pain, on paie encore en euro mais on demande un “pagès”. Nous quittons notre zone de navigation de vacances. Nous approchons du mythique Détroit de Gibraltar.
AL: C’est mitigé, plus on avance et plus j’en prends conscience. Ça y est, on a dépassé la zone “vacances” et fait une traversée de plus d’une nuit en mer!
3/ Tes attentes correspondent-elles à la réalité?
D: En préparant ce voyage, ce mode de vie, j’ai compris qu’il était plus sage de ne pas rêver à un mythe de tel ou tel voyage. Mais plutôt d’être disponible et d’être prêt à m’adapter aux évènements qui vont se produire pour me laisser envahir par le voyage. C’est ce que j’essaie de faire.
AL: J’attends plus de rencontres et de partages, mais il faut dire que nous avons navigué hors saison. Ce n’est que le début, et nous avons été “renouvelés” au mariage de Solaine et Etienne.
4/ Que penses-tu du rythme que vous avez sur Nabucco? Est-ce que tu t’y habitues? T’arrive t’il de t’ennuyer?
D: Je ne m’attendais pas à un rythme aussi soutenu. Nous sommes proches de la nature, donc très fragiles face aux éléments puissants tels que le vent, la mer, les gros animaux. Les contraintes sont donc multiples et j’apprends que je suis faillible malgré mon attention. Ennui?-Connais pas!
AL: Ca passe vite… Ah, sacré planning à faire et à respecter. Rythme assez tranquille néanmoins, tout prend plus de temps, c’est sûr. Et quand c’est le moment, on va voir ailleurs. Les deux premières semaines ont été un peu “bouleversifantes” mais, j’ai maintenant trouvé mes repères.
5/ Avant une grande navigation, comment te prépares-tu et comment préparez-vous le bateau?
D: Plus la nav est grande, plus on se prépare. Notre expérience est encore faible pour les grandes nav. Préparation de la route avec les guides et les cartes, récupération de la météo, courses de nourriture, rangement du bateau, vérification du gréement, du moteur, un repas d’avance et hop!
AL : Mentalement, j’ai besoin de me projeter: temps de traversée, distance à parcourir, la météo… Nous avons chacun nos petites “spécialités” plus ou moins interchangeable. Nous essayons de ne rien oublier en particulier les vannes des toilettes!
En exclusivité sur le site:
- Moment le + banal sur Nabucco:
D: Me soulager par-dessus bord, me laver les dents.
Al: Que Damien prépare les repas et que je fasse la vaisselle. Têtes comateuses les lendemains des nav de nuit.
- Le + amusant:
D: Notre tête quand au guichet d’easy jet à Lyon, l’hotesse nous a dit “votre retour… C’était la semaine dernière.”
Al: Lire vos mails remplis d’humour.
- La plus grosse M—-:
D: Une tendinite qui s’est invitée à bord et qui s’y trouve bien.
Al: En ce moment la chasse aux “bébés taôns” dire que nous pensions que c’étaient des mouches avant qu’ils ne nous pîquent! + on en tue, + y en a.
- Meilleurs moments:
D: Contacts directs avec la nature comme les dauphins, les méduses, les tortues… La vie avec Anne-Laure
Al: Ma 1ère “croisière” seule avec Damien, les nuits en mer, sensation de plénitude et de liberté face à l’immensité du ciel étoilé. Vivre ensemble avec Damien, ce départ en voyage.
- Moment le plus insolite:
D: Le croisement avec des poissons lune qui nagent en surface
Al: Une tortue qui “tourneboule”, venant de nulle part nous fait signe et s’en va alors que nous discutons avec les dauphins.
Le dimanche 10 mai 2009.
Pays : Espagne
Lieu : Barcelone
Position : 41°23’N – 02°11’E
Distance depuis notre départ : 311 MN – 576 Km
Buen Dia (en catalan), “en avril ne te découvre pas d’un fil”
C’est donc avec vestes et salopettes de quart que nous explorons la “Costa Brava“. Vent changeant de direction et pluies fréquentes nous font dire que nous sommes encore hors saison.
Le mardi 31 mars 2009.
Pays : Espagne
Lieu : Rosas
Position : 42°15’N – 03°09’E
Distance depuis notre départ : 195 MN – 361 Km
Hola, voici Mars, le mois où nous quittons la France…
Des pages de liste de toutes sortes (avitaillement, pharmacie, pièces moteur, camping, bidon de survie, vêtements, sécurité, travaux prévus en voyage…), des calculs de quantité (combien de tablettes de chocolat sachant que AL consomme 1 carreau après le repas de midi, un autre demi au goûter et Dam 2 par jour?) avec des allers-retours sur Venelles à n’en plus finir. C’est la dernière ligne droite où nous devons tout boucler! Les travaux, qui semblent ne jamais se terminer sont mis en stand-by, l’essentiel étant réalisé.
Un après-midi à Carrefour nous est nécessaire pour trouver nos 470Kg de produits divers, dont ceux typiquement français: moutarde, cassoulet, chocolat, plats cuisinés, petits desserts… qui nous remplissent deux caddies à ras bord. Anne-Laure marque tous les produits (contenu et péremption) avant de trouver une place pour chaque chose, gros challenge, vu le volume.
Avant de quitter Martigues, une partie de notre famille étant en Provence, nous profitons d’eux lors d’un we bien venté. Dormir à huit sur le bateau, qui contient déjà tout le nécessaire pour nos prochaines navigations, se révèle être un défi réussi.
Après un bon repas avec nos voisins de ponton et de Venelles, direction Marseille, où nous prenons un peu de temps avec le filleul de Damien et achetons un téléphone satellite Iridium.
Le jour de l’anniversaire d’Anne-Laure, deux dauphins nous accompagnent un moment alors que nous laissons disparaître les côtes françaises avec un petit pincement au cœur. Anne-Laure souffle ses bougies sur un gâteau au chocolat avec un Damien livide, tout droit sorti de la cuisine qui tangue.
Une nuit hachée plus tard, chacun ayant assuré deux quarts de 3 heures, l’Espagne nous accueille avec sa célèbre Tramontane et six dauphins jouant avec notre étrave.
Nous jetons l’ancre dans la baie de Rosas, au sud du Cap Creuse et allons nous reposer.
Le mercredi 18 février 2009.
Pays : France
Lieu : Martigues
Position : 43°23’N – 05°02’E
Distance depuis notre départ : 4.8 MN – 8.90 Km
Après la féerie de Noël, encore un peu de lumière sur ce beau sapin… merci Max.
Février, quoi de neuf?
Dimanche 1er février : passage du pont aller-retour avec à chaque fois un grand pincement au cœur.
Les petites fourmis besogneuses continuent la liste immense de travaux en tout genre alternant travaux extérieurs et intérieurs selon les aléas du mistral.
Au programme : les voiles sont à poste, le support radar jonche le bateau du haut de sa 1ère barre de flèche, les panneaux solaires vont venir prendre place sur le portique, la pompe à eau a été changée, l’électricité (12v et 220v) revue et corrigée, un placard à légumes en place (merci à l’équipage de Maloya pour cette bonne idée), un support pour le moteur de l’annexe bien tôt en place… sans oublier, préparation des repas, vaisselles, rangement, administratif…
Avant d’aller chanter et danser telle la cigale, nous prenons aussi le temps de faire connaissance avec les “bateaux voisins”.
Pour quand le changement d’escale?
Mi-février, nous sommes dans les starting-blocks.
L’envie de changer d’escale ne faiblit pas et les éléments qui nous retiennent sont réglés les uns après les autres. Nous nous préparons donc pour que le mois de mars voit la fin de notre escale Marteguale.
Anne-Laure & Damien sur Nabucco
un peu moins sur le net… Merci pour tous vos mails.
Le vendredi 9 janvier 2009.
Pays : France
Lieu : Martigues
Position : 43°23’N – 05°02’E
Distance depuis notre départ : 4.8 MN – 8.90 Km
“Un mat pour noël!”
Cette année, nous avons préparé noël de manière un peu spéciale sur Nabucco…
Le squelette de notre sapin est arrivé de La Rochelle par camion sous une pluie torrentielle.
Nous avions déjà préparé de nombreuses décorations en courant chez tous les ships du coin : marches de mat avec rivets “cupronickel” du bon diamètre, barres de flèche, winchs, girouettes, antenne VHF…Sans oublier les guirlandes drisses colorées et la fameuse étoile en haut de l’arbre: le feu de nav!
A l’aube du 22 décembre, malgré de nombreux aléas climatiques, tout était prêt pour poser le fameux sapin sur notre terrasse.
Après une bonne poule au pot préparée par Anne-Laure pour toute l’équipe, l’élévation de notre sapin en alu de 15m a pu commencer. Le bras du camion grue est venu le décoller de terre pour l’amener sur son support.
Pour parfaire notre décoration et le maintenir fermement, nous l’avons habillé de guirlandes câbles argentés.
Ainsi Nabucco a pu commencer les festivités de fin d’année, comme un vrai voilier, fier de sa nouvelle parure brillante de mille feux.
Un grand Ouf lâché, nous sommes partis en escales pour les fêtes dans nos familles, Cantal et Bretagne au programme…
De retour dans le sud, nous vous souhaitons nos meilleurs vœux enneigés pour cette année 2009, qu’elle vous apporte la paix et la force d’avancer en toute sérénité dans vos projets!
Anne-Laure & Damien sur Nabucco
Le samedi 22 novembre 2008.
Pays : France
Lieu : Martigues
Position : 43°23’N – 05°02’E
Distance depuis notre départ : 2.4 MN – 4.45 Km
Bonjour,
Que devient notre mât ?
Le risque est assez grand de cumuler les délais de manière inconsidérée en attendant les résultats de notre expertise puis la décision de notre assureur pour commander le mât. Dans la mesure où il nous faut un truc pour porter nos voiles et faire avancer notre Nabucco, nous avons décidé de dissocier l’assurance de la remise en état du mât.
Plusieurs fournisseurs nous ont proposés des devis, ce qui nous a permis de nous faire une idée du coût de l’opération, du travail qui nous attendait et des différents intervenants sur le marché des mâts.
En prenant des renseignements à gauche et à droite, nous avons pu déterminer le fabricant de mât correspondant à nos besoins.
Un mât ne peut pas se commander comme une pièce détachée auprès du fabricant du bateau, comme on commanderait un siège de Clio chez Renault. Il y a une structure principale (le profil) qui dépend de l’utilisation du bateau et de sa taille. Sur le profil, on ajoute différents accessoires (la tête de mât, les barres de flèche, le pied de mât) qui dépendent des prescriptions de l’architecte et de l’utilisation du bateau. Et encore d’autre accessoires (étai largable, sorties de drisses, taquets, winch, chariot de tangon, bastaques…) qui dépendent de l’utilisation du bateau et des habitudes du propriétaire. Ce sont tous ces éléments qu’il faut mixer, analyser, comprendre afin d’obtenir un mât correspondant à Nabucco et à nos besoins.
Quinze jours après le choc, début novembre, nous avons pris conscience que la fin de l’année et le salon nautique de Paris approchaient à grand pas. Il devenait urgent de prendre position.
Nous avons donc passé commande auprès du distributeur Sparcraft de Toulon, qui représente le fabricant du même nom, pour ne pas diluer les responsabilités de fourniture et de pose.
Notre espoir est de réussir à faire fabriquer et livrer notre mât avant le salon, qui commence le 6 décembre. En effet, après le salon viennent les fêtes, puis en début d’année, les grosses commandes du salon à honorer. Donc, soit on a un mât début décembre, soit… en avril !
Heureusement, notre distributeur, sympathique et professionnel, est très présent auprès du fabricant. Nous avons donc bon espoir d’arriver à nos fins.
En parallèle, nous démontons tout ce qui peut être récupéré sur le mât, et préparons la mise en place du nouveau.
Nous en profitons pour démonter nos 7 cadènes (grosses pièces en inox qui assurent la liaison entre les haubans et le pont) afin de les contrôler et de refaire à neuf l’étanchéité à ce niveau. Une entreprise sympathique nous a “sponsorisé” pour la fourniture de bombes de ressuage (procédé de contrôle de fissures) qui vont nous permettre de vérifier l’usure de nos cadènes.
Les haubans qui permettent de mainteni le mât latéralement sont fixés sur les cadènes qui sont fixés à travers le pont.
Pays : France Le mardi 18 novembre 2008
Lieu : Martigues
Position : 43°23’N – 05°02’E
Distance depuis notre départ : 2.4 MN – 4.45 Km
Bonjour,
On ne pensait pas avoir une seconde nouvelle, type « cata » à vous annoncer, mais si…
Damien, les bras chargés de sacs en tout genre, quitte le bateau pour préparer la voiture afin de faire un petit tour à Fontcuberte. Il remonte les places de parking, pas de voiture ; redescend la rue, pas de voiture ; pose les sacs qui commencent à être lourds ; toujours pas de voiture ! Il faut se résoudre à l’évidence : la place que nous occupions la veille est désespérément vide.
Et voilà, une semaine après l’épisode du mat, notre fidèle Clio a décidé de partir en voyage sans nous attendre !
Dernière photo de la Clio, J-1, elle semblait déjà triste de nous quitter…
Dans le même temps, il faut être très réactif vis-à-vis des entreprises à qui nous avons demandé des devis pour la réparation du mât.
Alors, nous voici partis pour déclarer le vol à la police, à notre assurance, louer une voiture, trouver un accès internet (qui fonctionne), voir nos entreprises … à pied.
Avec l’absence de voiture, nous percevons mieux notre prochain rythme où la facilité des déplacements, apporté par notre bijou technologique à quatre roues, est absente.
Là, nous envoyons un grand merci à la famille Champeau qui nous a gentiment re-prêté la fidèle Mercedes blanche. Vu qu’elle était sur Valence, c’est en TGV (le jour de grève bien entendu) que nous sommes partis la chercher.
STOP ! Pour briser la loi de Murphy, nous profitons du trajet Valence – Martigues pour emprunter le chemin des écoliers et prendre un petit bol de montagne, utile au repos de nos âmes : le Vercors.
Pays : France
Lieu : Martigues
Position : 43°23’N – 05°02’E
Distance depuis notre départ : 2.4 MN – 4.45 Km
Bonjour,
Ca y est, le départ est effectif !
Notre week-end de lancement de voyage effectué, voici la première grande nouvelle de Nabucco en voyage.
Remplis d’émotions et bien fatigués après le marathon de ce dernier mois, nous sommes finalement partis sur l’eau.
Après une grande navigation de 1.2 MN (2.2 Km) sur le chenal de Martigues, nos cerveaux embrumés nous ont fait défaut. Il semblerait que nous ayons eu l’idée saugrenue de transformer Nabucco en bateau à moteur !
Quoi de plus simple alors que d’enlever le mât à la faveur du passage… d’un pont !
Et oui, comme dans un mauvais film comique, nous avons visé le centre du pont, alors qu’il fallait passer… à droite.
Le pont n’ayant pas la même hauteur des deux côtés, le mât n’y a pas résisté et s’est plié.
En faisant demi tour vers le chantier du port à sec, nous oublions nos espoirs de grasse matinée pour préparer la dépose du mât le lendemain.
Là, nous prenons conscience que le planning de notre départ prend un coup dans l’aile.
Aujourd’hui, le sinistre est déclaré à notre assurance, un rendez-vous est pris avec un expert, et les devis sont en cours.
Cet accident ne remet pas en cause notre projet de vie sur l’eau en voyage, mais nous fait rentrer d’un coup dans notre nouvelle vie maritime avec ses aléas tout en nous rappelant la nécessité d’une attention et d’une disponibilité de tous les instants.
